Etre et rester une auteure 2.0 ?

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Depuis le 27 septembre, je reçois des avis, des promesses de lectures, des retweets… Bref, plein de vie autour de Soleil Paradisiaque. Je suis consciente que tout ça vient du fait que ce soit gratuit mais ne serait-ce pas pareil pour un livre de 180 pages à 1€99 ?

Bon sang, ça fait du bien de retrouver des lecteurs, d’être soutenue par un éditeur ! De nouveau, j’y crois et j’ai le plaisir d’écrire (bon, je n’ai pas trop trop le temps d’écrire là maintenant mais j’ai des idées à foison que je vais mettre sur papier d’ici peu).

Alors je me demande : dois-je rester une auteure numérique ? Le plaisir d’avoir entre les mains son livre, de le toucher, ça n’a pas de prix mais franchement, avoir des lecteurs est encore meilleur.

Peut-être continuer dans ce sens et quand même tenter le coup avec un éditeur « tradi » pour La Semaine interdite (vous ne l’aviez pas oublié celle-là n’est-ce pas ?) ?

Qu’en pensez-vous ? Votre avis, lecteurs m’intéresse : pourriez-vous lire un auteur uniquement en numérique ? Et vous auteurs ? Vous avez déjà eu ce questionnement ? En avez-vous trouvé la réponse ?

10 thoughts on “Etre et rester une auteure 2.0 ?

  1. Je crois qu’il faut être visible partout 🙂
    Et proposer, dans la mesure de ses possibilités, des choses différentes.
    Ce serait une mauvaise idée de ma part de rester enfermée dans une grande saga de plusieurs tomes alors que personne ne me connaît :p
    Les formats courts m’offrent la liberté de faire connaître mon style d’écriture, mon univers littéraire au plus grand public… en espérant que cela leur donnera envie de découvrir les tomes de ma saga 🙂

    1. C’est vrai, je suis d’accord avec toi. Mais les éditeurs numériques sont plus ouverts que les éditeurs tradi et franchement, je n’ai pas envie de mettre plus de temps à attendre une réponse que d’écrire un roman !

  2. Avant d’être ton éditeur, je suis avant tout un lecteur, mais l’avis que je pourrais te donner te paraitrait, je pense,totalement intéressé. Je vais quand même te le donner. Un auteur est avant tout quelqu’un qui écrit des choses qu’un lecteur est susceptible de lire. Un livre est un agencement de mots fait de telle sorte que ces mots forment une phrase, que les phrases forment des paragraphes qui eux-mêmes forment des oeuvres. Par son talent, par sa sensibilité, l’auteur va réussir à faire ressentir quelque chose au lecteur, à l’intéresser, à le toucher. Pour moi, une oeuvre littéraire, c’est ça. Peu importe le calice pourvu qu’on ait l’ivresse.
    (Je ne sais pas si j’ai été clair ?). En résumé, pour moi, une oeuvre littéraire ce n’est ni du papier ni du numérique, c’est ce qu’elle raconte.

    1. C’est beau ce que tu dis 😉
      Oui, je m’attache peut-être encore trop au bon vieux livre papier. Sans doute parce que le numérique n’est pas encore très populaire… Je ne sais pas où j’en suis niveau téléchargement mais des lecteurs s’intéressent à ce que je fais assez facilement ces derniers jours et c’est très nouveau pour moi. Merci, c’est grâce à toi !

  3. Personnellement, j’apprécie le numérique pour des textes courts, nouvelles, novellas. Par contre, pour les romans, je préfère le papier (même si j’ai une liseuse). Je suis de la vieille génération et j’aime trop le livre papier pour m’en passer.

  4. (Attention, cette réflexion pourra choquer les puristes qui n’écrivent que pour l’Art et qui pensent que l’argent est sale, vous êtes prévenus :P)

    Il faut réfléchir plus généralement : ce que tu veux, ce sont des lecteurs, des acheteurs, mais aussi élargir ton public D’un point de vue économique et commercial, pour « stabiliser » ton lectorat (et ainsi éviter une « perte » si l’un des canaux de distribution venait à flancher), il faut viser des publics plus variées : ceux qui lisent en numérique, ceux qui préfèrent le papier, ceux qui sont connectés et achètent sur Amazon, ceux qui préfèrent aller dans des librairies, ceux qui ne déboursent quasiment rien pour acheter un livre, ceux qui ne regardent pas le prix, etc.
    Savoir quel public tu touches déjà et si ça te suffit, savoir quel public tu vises et si ton texte et tes méthodes de publication sont en phase avec lui.

    Personnellement, j’ai dans mes cartons des bouquins que j’envisage très sérieusement de faire éditer par une voie plus traditionnelle, car c’est de la littérature « blanche » qui n’a que peu de chances de sortir du lot en numérique (j’ai essayé la littérature blanche en numérique, ce n’est pas le plus facile à faire connaître… Quand on passe dans le « genre », polar, romance, SFFF, c’est beaucoup plus facile)
    D’autres qui sont « formaté » pour être publié en numérique, donc la question ne se pose pas.

    Evidemment, la publication finale dépendra de l’éditeur trouvé (car mieux vaut une édition numérique, voire autopublication, qu’un petit éditeur traditionnel sans audience…), mais il ne faut pas, à mon avis, se limiter exclusivement au numérique au risque de finir par être « fiché » comme auteur 2.0 et passer à côté de belles opportunités.

    Et oui, c’est une vision très commerciale des lecteurs (j’adore les lecteurs, ceux avec lesquels je parle sont des être intelligents, qui savent dire ce qu’ils ont aimé ou pas, avec lesquels j’échange avec beaucoup de plaisir. Mais vendre des livres, ça reste une activité commerciale il ne faut pas l’oublier. Un bon auteur ne devrait jamais le perdre de vue, même s’il n’en fait pas sa priorité !)

    1. En fait, depuis que j’ai un travail « alimentaire » que j’adore, je ne pense plus écrire pour gagner de l’argent. Là, je suis peut-être trop dans l’égo : je veux être lue, avec des avis, qu’on recherche mes livres, avoir des lecteurs fidèles, etc…

  5. Le numérique est un format sympa quand on a une liseuse, ça ne fatigue pas les yeux.
    J’ai déjà lu de tes nouvelles sur la liseuse. Quand j’ai eu la liseuse entre les mains la première fois, j’ai commencé à lire « Monte Cristo », je ne suis pas allé au bout, sans doute parce que je ne m’étais pas dit que je le lirai en entier, c’était juste pour voir.
    Il faudrait donc que j’essaie de lire un Werber sur la liseuse mais, car il y a un mais, le prix des livres numériques est quand même relativement prohibitif par rapport au livre traditionnel.
    J’ai l’impression que l’industrie du livre est en train de faire la même erreur que celle du disque: ne pas savoir s’adapter aux modes de consommations actuels. Parce que quand même, un livre numérique à 30€ quand le livre papier est à 40€, c’est (très) cher (je pense aux livres techniques, genre les livres d’informatique par exemple, mais c’est pareil pour les romans).

    Donc si un éditeur traditionnel passe par ici qu’il entende ce message: proposez-nous des livres numériques abordables! On sait tous très bien que le plus cher dans un livre c’est la fabrication (non?).

    En fait, pour le rapport prix/popularité car c’est entre autres choses de ça que tu parles, c’est à mon avis sensiblement le même phénomène que pour les applications sur smartphone: les applis gratuites sont globalement plus téléchargées que les applis payantes mais les applis payantes sont globalement plus abouties ou plus spécifiques que les gratuites (par exemple, on peut trouver des applis payantes pour se connecter à l’outil de diagnostique de sa voiture).
    Donc je me risquerai à dire que quand tu (ou ton éditeur numérique) proposeras tes livres à l’achat (payant donc), tu auras sans doute moins de commandes parce que les clients s’attendront à quelque chose de « sérieux » (loin de moi l’idée que tes nouvelles ne sont pas sérieuses).
    Même si le prix est à 0.99€, dans la tête des gens, il faut quand même payer. Et c’est peut-être finalement un changement de mentalité qu’il faut attendre (ou encourager!).

    Quoi qu’il en soit, c’est toujours un plaisir de te lire 🙂

    1. Je ne vais pas revenir sur l’éternel débat sur le prix du livre numérique mais je suis bien d’accord avec toi : les erreurs de l’industrie du disque sont en train de se répéter dans le milieu littéraire. Je ne crois pas que ce soit le cas partout dans le monde par contre. Je sais qu’aux USA et au Canada/Quebec, les éditeurs sont plus ouverts donc pourquoi pas une ouverture au sujet du prix du livre numérique. La France est un pays très conservateur en ce qui concerne la culture et je n’imagine pas d’avancée spectaculaire dans ce domaine avant longtemps…
      Mais comme pour la musique, la solution peut venir des auteurs eux-mêmes. Pour la musique, des chanteurs et groupes ont créés leurs labels ou bien proposent leurs disques à bas prix sur les sites officiels (Depeche Mode l’a fait il y a 2 ans je crois).

      En ce qui concerne la comparaison avec les applications pour Iphone et co, je ne suis pas d’accord car seul un nombre minime d’applis est « indispensable ». Donc pourquoi payer 99cts pour avoir la météo quand on peut l’avoir autrement ? Pour un livre, c’est une proposition de voyage à chaque fois. Un petit prix fera autant envie qu’un gratuit mais bien sûr, tout dépendra de qui est l’acheteur. Un « vrai » lecteur n’aura pas de problème à dépenser 1,99€ pour un bouquin même court alors qu’un lecteur très occasionnel va se dire… « je préfère m’acheter mon appli ! » :-p Ensuite oui, vient toujours l’idée que le payant a à voir avec la qualité. Heureusement, Nabila a sorti un livre, il n’est pas gratuit. On sait donc qu’un payant peut être un véritable déchet.

      Merci de ton passage ici. J’espère qu’il y en aura d’autres 😉

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