Divertir. J’aime ce mot. Et j’aime le faire. C’est comme ça depuis toujours. Faire le clown pour détendre l’atmosphère familiale quand j’avais six ans ou pour calmer les nerfs des collègues de travail aujourd’hui. Je le fais aussi sans raison. Ou pour des raisons qui m’échappent. Faire rire, sortir des jeux de mots du tac au tac et bien sûr… inventer, imaginer, écrire.
J’aime lire aussi quand c’est moi qui ai besoin d’être divertit ou pour me reposer du réel, de l’actuel. Je ne sais pas pourquoi la télévision me divertit rarement. J’ai beaucoup de mal à rester assise et à regarder un film. Peut-être parce que mon esprit s’échappe pendant la pause publicitaire ou bien parce que le réel s’immisce trop dans les scénarios ? A moins que les livres ne me demandent trop de neurones ? Après une session de lecture, je me sens toujours bien même si l’histoire est douloureuse comme pour Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Un film peut, au contraire, me déprimer. L’exemple « bête » par excellence : j’ai pleuré plusieurs jours à 9 ans quand j’ai vu Titanic au cinéma ! Mes images, celles que je créé en lisant, sont peut-être moins violentes que celles qui passent sur les écrans.
Alors voilà, je divertis tout en douceur. Ecrire un roman dur comme Sarah, je ne sais pas si je pourrais trouver les mots mais si cela arrivait, ce ne serait pas pour faire pleurer. Je vois plutôt ce « talent » comme un passeport pour un ailleurs provisoire.