Ce matin, je me connecte sur Twitter et la première actualité est « Pourquoi les livres autoédités sont-ils mauvais ? ». Autant vous dire que j’ai bondi.
Non, les livres autoédités ne sont pas mauvais. Certains oui. Et comme le remarque l’auteur de l’article, certains livres édités par des maisons d’édition le sont aussi. Je ne juge pas l’auteur, il a raison sur plusieurs points. Ce qui m’ennuie vraiment c’est que les auteurs talentueux sont, non seulement noyés dans la masse des publications autoéditées mais aussi victimes de cette idée reçue.
Il existe des auteurs indépendants très talentueux. Certains publient quelques textes chez un éditeur mais continuent, parfois, de se débrouiller seuls pour d’autres. La preuve par trois.
Neil Jomunsi (site)
Pour moi, c’est un peu le maître absolu. Sérieux, inspiré, talentueux et travailleur. Le projet Bradbury m’avait scotché il y a environ 2 ans. Le but était d’écrire une nouvelle par semaine pendant un an comme l’avait conseillé Ray Bradbury. J’ai suivi cette année de création avec beaucoup de plaisir. Je n’ai lu AUCUNE mauvaise nouvelle. Toutes les histoires étaient intéressantes, les sujets variés et même les genres que je ne lis pas habituellement m’étaient accessibles et agréables.
Charlie Bregman (site)
Voici un autre modèle à suivre. Charlie Bregman a écrit des nouvelles et romans dont le super Vivement l’amour. Il donne également des conseils en autoédition tant son expérience est sans aucun doute une mine d’informations qui peut servir à tout auteur désireux de publier sérieusement. Son recueil de nouvelles L’envers de nos vies est un livre-concept. C’est dire s’il ne donne pas dans la facilité. De plus, il maîtrise la psychologie des personnages. Un auteur, un vrai. Et sympa en plus !
Aude Réco (site)
Aude est pour moi l’image même de l’écrivain qui progresse à chaque écrit et qui montre qu’un auteur sérieux se bonifie avec l’âge. A l’époque de notre rencontre sur un forum littéraire, j’aimais beaucoup discuter avec elle mais n’arrivais pas à lire ses histoires. Je leur trouvais des défauts et un manque de quelque chose. Elle était « sous l’influence » de ceux qu’elle admirait. Elle a persévéré, a mis plus d’elle dans ses écrits sans s’éloigner de ses maîtres. Aujourd’hui, elle est publié par des maisons d’éditions différentes (dont la mienne, L’ivre book) mais également en autoédition (Wattpad par exemple). Elle consacre son quotidien à son art et mérite la reconnaissance.
Voilà mon trio du jour. Evidemment, il y en a d’autres. On pourrait aussi faire un trio de « mauvais » mais j’en ai assez que l’on pointe du doigt le négatif. De plus, on pourrait citer un mauvais auteur aujourd’hui qui pourrait s’améliorer demain. Ne passons pas à côté d’un talent à cause de son statut d’indépendant.