Cette peur qui vous intrigue

Il y a quelques jours, j’ai écrit dans le cadre des questions d’écrivain que je n’avais pas la peur de la page blanche mais une peur de me mettre à écrire (Vos tics d’écriture).

J’ai reçu beaucoup de mails à ce sujet : est-ce normal ? Est-ce du à un traumatisme ? Alors pourquoi écrire ? Mon amie Laura Kita Kejuo m’a ensuite rassurée en me disant que je n’étais pas la seule mais qu’effectivement, les auteurs avaient peur de le dire car comment avouer que l’on aime quelque chose qui nous fait du mal au début ? En effet, ce n’est pas simple mais je le dis. Avant d’écrire, quand je sais que j’ai à le faire, franchement, je dois me concentrer sur l’idée qu’un jour mon roman verra le jour et pour que cela se produise, il faut l’écrire. Je parle d’un sentiment bizarre avant tout. Que dire des auteurs qui souffrent d’une blessure au poignet et qui écrivent quand même ? On ne les regarde pas comme s’ils étaient masos que je sache ! Autre exemple loin de l’écriture : les naissances explosent mais quelle femme court pour accoucher ?

Aujourd’hui, je pense avoir trouvé une solution à mon petit problème. Cette solution m’a été donné par le site que j’aime tant Enviedecrire.com. Améliorer son endurance d’écrivain m’a, dès sa lecture, soulagée d’un gros poids. Écrire n’est pas facile, il faut du courage, du talent, du temps. Rien que ça. Il faut certainement d’autres choses (des idées, de l’imagination par exemple…) mais arrêtons-nous sur ce que nous dit cet article : développer une routine (favoriser un moment, un état d’esprit), Rester dans le présent (effectivement, rien de pire que d’imaginer le futur, que de penser aux mauvaises expériences), rester à l’intérieur des cordes (être seul avec son papier, avec son histoire, avec ses personnages : ça fait déjà du monde !), se fixer des objectifs (pas seulement pour l’écriture, découper ses chalenges est toujours une excellente manière de ne pas s’essouffler et de ne pas se coller la pression) et mon préféré : ne pas tout contrôler (ne pas penser aux lecteurs, à l’édition, à la publication car tout cela bloque l’inspiration et chasse le naturel).

Toutes ces choses, je ne les fais pas (ou très rarement). J’ai le sentiment très fort que c’est la clé de cette peur qui vous intrigue plus qu’elle ne m’empêche d’écrire.

4 thoughts on “Cette peur qui vous intrigue

  1. Je comprends très bien! Je n’ai pas peur des pages blanches non plus (en tout cas pas en fiction, pour les travaux académiques c’est différent, LOL); je vois cela comme un nouveau départ, un monde de possibles grand ouvert.

    C’est l’arrachement qui caractérise systématiquement le début et la fin d’une « séance » d’écriture qui m’effraie. Surtout le début, parce que d’expérience, une fois que je suis lancée je n’ai plus envie de m’arrêter. Or je sais qu’il faudra que je m’arrête bientôt, j’anticipe la rupture et me dis: à quoi bon? J’aime bien ton analogie avec l’accouchement: on le veut, ce bébé, et on assume ce par quoi il faut passer, mais quand même, comment s’empêcher de redouter ce moment?

  2. Si ça peut te rassurer, je me reconnais totalement dans ta description et dans les tentatives et conseils pour améliorer tout ça! la seule différence étant que je remplace le mot écriture par le mot musique…

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