Résumé : Elles auront dix-huit ans. Elles sont au seuil de leur vie d’adulte, et rien, dans nos sociétés occidentales, n’est fait pour en marquer le passage, si ce n’est quelques repères flous : le passage à la majorité, le bac pour certaines, le droit de vote, le permis de conduire. Alors parfois elles s’inventent seules des rites initiatiques : tatouages, piercings, grossesse non désirée avec avortement à la clé, inscription dans une association ou un parti politique, fugue, expériences à risques Elles se bricolent un bizutage personnel qui donne un sens à ce qu’elles ressentent souvent comme un grand saut dans le vide : quitter l’adolescence pour entrer dans l’âge adulte, avec les moyens du bord. Elles se ressemblent et portent toutes pourtant en elle une histoire différente. Cathy Borie a voulu savoir qui elles étaient, ce qu’étaient aussi leurs vies aujourd’hui et leurs rêves pour demain, à travers quelques portraits de ces filles de maintenant qui incarneront les femmes de demain. Leurs histoires singulières forment en filigrane l’histoire de notre avenir.
Mon avis : L’idée de Cathy Borie est vraiment bonne. Interroger des jeunes filles qui s’apprêtent à être majeures sur divers sujet comme l’avenir de la planète et la politique permet de se faire une assez bonne idée de cette génération qui me semblent être à des années lumière de la mienne alors que je n’ai que 25 ans. Honnêtement, les pensées de ces filles m’inquiètent. Parce qu’entre « La mort c’est triste » et « la guerre c’est pas bien », la plupart ne voit pas plus loin que le bout de leur nez. Comme le dit si bien l’auteur, ce n’est pas elles qui changeront le monde… Elles m’ont énervé mais également permis de repenser à celle que j’étais il y a sept ans. Quant à l’écriture de Cathy Borie, elle est fluide et l’on n’a pas l’impression de lire une page de journal relevant les statistiques. Ce livre m’a donné envie de lire ses fictions comme Qui cherche la lune. Je précise enfin que 18 ans… Et après ? m’a été envoyé grâce au groupe Le livre voyageur de Facebook où vous pouvez également retrouver Trois cents secondes.
Merci pour cette critique. Juste une précision : je ne crois pas avoir dit que ces jeunes filles ne « changeront pas le monde », car elle le feront sans doute à leur manière, et je ne porte aucun jugement sur ce qu’elles sont ni ce qu’elles pensent. De mon point de vue, il ne me semble pas qu’elles ne « voient pas plus loin que le bout de leur nez », mais chacun peut évidemment ressentir les choses différemment. Encore merci pour votre intérêt !