Pour beaucoup, l’écrivain écrit la nuit, avec son chat sur les genoux et la tasse de thé fumant à ses côtés. Non mais pourquoi pas la machine à écrire et la pendule qui fait tic-tac pendant qu’on y est ? Cette image surement véhiculée par Agatha Christie ou Mary Higgins Clarks (ajoutez-lui une tonne de maquillage et des bijoux en or tape à l’oeil) n’est pas la pire ceci-dit. Elle reste même poétique, désuète.
La pire des pires reste que les écrivains sont, au choix : cinglés, perturbés ou carrément à l’ouest. Et ce n’est pas en lisant l’interview d’Edna O’Brien que ça va s’arranger.
Si j’ai bien compris, les écrivains (ceux qui écrivent plusieurs bons livres entend-elle) sont déprimés, voir malheureux, limite incompris et leur vie est pire que les peintres et sculpteurs. Je m’indigne ! Si si !
Un écrivain ne pourrait-il pas simplement être une personne un peu plus sensible que la moyenne qui prend du plaisir à divertir (dans le sens large d’occuper l’esprit) et qui a gardé une imagination fertile rappelant celle de l’enfance ? Les écrivains ne sont pas des rocks stars (et quand on sait que Mick Jagger fait son footing à presque 70 ans, on se dit qu’il n’a pas du être si hard dans sa vie) en mal de sensations fortes. Je crois que c’est même tout l’inverse.
L’écrivain est le plus pépère des artistes ! Ne confondons pas sensibilité et défaillance mentale !
C’est exactement ce que je disais sur Facebook! Edna O’brien a sa propre expérience de l’écriture et a tendance à croire que tout le monde vit la même. C’est complètement faux! Certains de mes amis auteurs sont très heureux et n’écrivent que pour le plaisir d’inventer des histoires! De plus, écrire la nuit, ce en serait faisable que si nous nous concentrions exclusivement sur l’écriture. Or, combien d’entre nous cumulent un emploi « alimentaire » en plus de leur vocation d’écrivain? Je sais que c’est ton cas, Charlotte, tout comme moi. Alors la nuit, je dors pour être en forme et à l’heure au travail!
Par contre, j’admets avoir souvent une tasse de thé à proximité quand j’écris. ^^
Si ce n’est que la tasse et pas toute la panoplie, ça va ;-). Je dis ça mais je carbure au thé aussi…
C’est vrai qu’Edna O’Brien fait de son cas une généralité. Heureusement qu’elle a tort mais il faut dire que souvent les gens n’aiment pas savoir les autres heureux alors il n’y en a que pour raconter des malheurs. Revendiquons notre joie de vivre qui fait notre joie d’écrire !
J’avoue… parfois j’aime bien en rajouter un peu sur le côté « artiste incomprise » ^^ Et parfois, c’est tout de même ce que je ressens, il faut dire qu’ici, quand tu co-diriges une entreprise, tu as intérêt à être plus capitaliste et carthésien qu’imaginatif : et c’est là que j’ai l’impression que si je ne me laisse pas du temps pour écrire, photographier, dessiner, ou que sais-je ; je risque de me perdre en route 😉
Ils ont torts de ne pas être un peu plus imaginatif. Je pense que le capitalisme et l’imagination peuvent faire de grandes choses ensemble !
Tu en rajoutes mais peut-être n’est-ce qu’une impression ? Si tu n’es pas entouré d’autres artistes, on a l’impression d’être un peu à part quelque part. Je pense qu’il s’agit encore une fois d’une différence de sensibilité et de perception des choses.
Moi j’aime bien cette idée de l’écrivain, un poil austère mais surtout entouré d’un voile de mystère. ^^ Et puis on est juste passer de la machine à écrire à l’ordinateur, ce n’est pas si éloigné que ça (excepté en matière de technologie).
Bref bon article: J’aime ! (pour faire comme sur facebook)
J’aime aussi savoir qu’il y a des auteurs comme ça mais il y a un côté négatif tout de même : la solitude et même le côté insociable, la lumière sombre, etc… Pour moi qui suit pleine de vie et active, c’est vexant ;-).
Pour ce qui est d’écrire à la machine à écrire, là, ça a son charme !
Merci Déborah d’être passé en tous cas ! N’hésite pas à revenir. De mon côté, je garde un oeil sur La Boite de June !