Chaque année, je n’y échappe pas. Le 21 avril, je marche à côté de mes godasses. Ça avait plutôt mal commencé en 2002 lors des résultats du premier tour des élections présidentielles. Depuis 2006, je peux dire que ce jour me porte la poisse en règle générale. ET POURTANT…
Pourtant, alors que le confinement ne me fait plus du tout le même effet que sur mon précédent article, je m’efforce de voir « le bon côté des choses ». Il y a donc 14 ans, jour pour jour, je me levais la tête enfarinée, les yeux bouffies et le cœur en miette (le positif arrive, promis) avec un petit paquet de feuilles entre les mains. Des copies doubles, grands carreaux, blablabla. J’avais écrit, dans la nuit, mon premier texte « long ». Ma première histoire, ma première nouvelle. A toi de voir.
D’une traite, au stylo Bic (j’ai l’original dans un carton, on ne sait jamais, ça vaudra peut-être quelque chose un jour…), j’ai écrit ce texte en me disant que décidément, j’avais matière à raconter. J’avais 18 ans et les mêmes rêves de grandeur qu’aujourd’hui.
Je le publiais 18 mois plus tard avec l’aide d’un « éditeur » qui n’avait d’éditeur que le nom sur la plaque dorée accrochée à la façade des bureaux. Très peu de corrections, avec ses défauts et sa pureté. Il a, aujourd’hui, beaucoup de charme ainsi.
A toi de voir a rejoint un recueil de nouvelles, A jamais et de tout temps. Le poème qui se trouve à la fin du livre et qui lui donne son titre, m’a permis de gagner le prix de la poésie des lycéens du Rhône. Je l’avais écrit 1 an avant A toi de voir. Les autres textes ont été écrit mystérieusement, je ne sais plus du tout quand mais après A toi de voir (j’ai une grande mémoire des dates, de la météo des jours en question, etc… c’est mon côté Rain Man alors cet oubli est un mystère).
A toi de voir. Je l’aime bien.