Q5 :Avez-vous un moment privilégié pour écrire dans la journée ?
R5 : J’ai voulu faire comme beaucoup d’auteurs : écrire le soir très tard, voir la nuit. Je n’ai pas tenu. J’étais épuisée et mes phrases avaient une syntaxe assez particulière (demandez à un enfant de 3 ans de vous écrire une histoire avec pour seule aide, un pochetron et vous aurez une petite idée des dégâts). J’ai donc tenté l’après-midi. Quand tout le monde est au travail et que les petits font la sieste : un moment de calme. Pas du tout ! Coup de barre assuré et un ras de marée de mails le soir.
Finalement, j’ai essayé le matin. Il faut dire que je n’avais pas trop le choix même si je trouvais cette idée un peu « triste », loin des images féériques des auteurs assidus… Et puis bizarrement, le miracle s’est produit : j’ai beaucoup plus écrit, beaucoup mieux aussi. Le meilleur moment est quand j’ai découvert que Bernard Werber écrivait aussi le matin.
J’écris donc en même temps que mon maître ! Je suis une adepte du matin et fière de l’être !
[A suivre Q6 : A quelle vitesse écrivez-vous ?]
Le soir a longtemps eu pour moi un côté mythique et est resté sacré pendant belle lurette. Mais aujourd’hui, les temps changent, je ne suis plus tellement du soir (sauf pour tout ce qui est notes et autres détails gribouillistiques). Fin de matinée, plutôt.
C’est drôle, ça m’a frustrée aussi de ne plus être une créature assidue de Gribouillage la nuit. Mais il faut s’en remettre à ses sens.
Je pense que l’on est influencé par les images un peu poétiques que l’on a des auteurs, qui nous ont été martelées à l’école. Il faut trouver son propre moment et pas forcement dans l’habitude mais plutôt en phase avec nous, nos humeurs, notre quotidien.
Je suis d’accord!
Si tous les artistes étaient pareils, on créerait tous les mêmes choses ou l’art n’existerait tout simplement pas. Le cauchemar !