Résumé : J’aurais pu me borner à vivre heureuse et imiter le bonheur de mes parents. C’aurait été simple. Très simple. Il suffisait de se suffire. Mais, éternelle insatisfaite, je n’ai pas voulu d’une vie simple. Ou d’une simple vie. Non, il fallait que ça cogne, que ça brûle. J’ai eu besoin de strass, de paillettes. De trash, de failles, de fêtes. J’ai toujours pensé que si l’on ne brille pas, on s’éteint… Je ne veux plus briller, mais exister. Et exister, c’est tout l’inverse. C’est être éclairée de l’intérieur. J’ai livré un combat à l’aveugle, puisque mes démons n’avaient pas de forme. Il a fallu les trouver, les nommer, accepter leur présence. Et puis j’ai fabriqué du ciel au milieu des ténèbres. Et ça m’a rendue fière. Alors j’ai continué. J’ai eu envie d’écrire. Et j’ai eu envie de vivre. Il va bien falloir expliquer pourquoi… Et c’est justement ça, Kerosene.
Mon avis : Je suis une admiratrice de Rose depuis que j’ai entendu sa fameuse Liste, en 2006. Elle pleurait son chagrin d’amour et avait pourtant tant de choses à vivre avec lui. J’ai acheté tous ses albums et avec chacun d’eux, j’ai de merveilleux souvenirs. L’album Et puis juin, écouté et chanté en boucle alors que ma fille de 2 mois faisait des coliques reste dans mon cœur. Sa plume me laisse pantoise d’admiration : tant de beauté dans les phrases, c’est un don incroyable. Et puis, on écoute ses chansons un jour d’une manière différente et on se dit qu’elle s’y connait vachement en cocktails et le monde de la nuit semble être son univers. Ça sent peut-être le sapin dans sa vie. Le livre, Kerosène, sort à la suite de l’album du même nom. C’est l’automne, il pleut, je le dévore. Pas besoin d’être « fan » de la chanteuse. Il suffit d’avoir l’amour des belles lectures et l’amour des gens. Cette femme a vécu un enfer et en est sortit. Elle en a fait quelque chose de beau et d’incroyable. Le bonheur, le vrai. Un récit très inspirant sur une (re)naissance.