Le silence assourdissant

On en parle ? Je ne parle pas de l’arrêt des bagnoles pendant le confinement (c’était le mieux pendant toutes ces semaines !). Je parle des réseaux sociaux, des contacts, des amis.

En vérité, le réseau n’est pas si social que ça. Les contacts n’ont pas pour vocation d’élargir le dit réseau. Et les amis sont les mêmes que dans la vie plus quelques enfoirés et heureusement deux-trois pépites.

Je me demande alors si ça vaut le coup d’y parler de mes livres. Vous avez entendu la chanson d’Angèle (La thune il me semble) ? « Et puis à quoi bon ? T’es tellement seule derrière ton écran. Tu penses à c’que vont penser les gens. Mais tu les laisses tous indifférents. ».

Je devais sortir une ultime version d’A jamais et de tout temps, idem pour Adrien Poche 1 et 2 et sortir le 3. C’est tellement, tellement, TELLEMENT de boulot pour cet écho qui ne vient pas. Et qui ose dire qu’il ne s’attend pas à ce que tous les gens qu’il connaît ne va pas acheter ce qu’il crée ? Que ceux qui achètent vont en parler autour d’eux ?

Vous savez ce que ça fait quand le journal local vous dit « malheureusement, vous n’êtes pas connu ? ». Ce n’est pas un malheur mon gars, mais sans tes trois lignes et demi, ça ne va pas aller en s’arrangeant.

En même temps, artiste, ce n’est pas un métier. C’est ça. Il n’y a pas de vrais gens derrière les livres, les films, les séries, les musiques qui vous ont accompagnés pendant ce confinement. C’est de la magie. Juste de tendres utopistes qui aiment rêver tout haut. Sans faim, sans soif, sans projet. Juste pour vous.

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